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Justice

Quintuple homicide dans le Nord : le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

La procureure de la République de Dunkerque a annoncé ce mardi 17 décembre lors d’une conférence de presse la mise en examen du suspect et son placement en détention provisoire après le quintuple homicide de samedi dans le Dunkerquois.
Des policiers près de Dunkerque le 14 décembre 2024. (Bernard Barron/AFP)
publié le 17 décembre 2024 à 18h09
(mis à jour le 17 décembre 2024 à 19h44)

Le suspect, qui s’est rendu de lui-même aux autorités et a avoué les faits, du quintuple homicide dans le Dunkerquois a été mis en examen pour assassinats, sur les trois premières victimes, et meurtres, pour les victimes iraniennes, a annoncé la procureur de la République de Dunkerque ce mardi 17 décembre. «Nous ne sommes qu’à trois jours de la commission de ces cinq meurtres et nous ne pouvons tirer aucune conclusion définitive» sur le mobile du tireur, a ajouté Charlotte Huet. «Le juge des libertés et de la détention a placé le mis en examen sous le régime de la détention provisoire pour une durée d’un an, renouvelable, conformément aux réquisitions du parquet», a indiqué plus tard la même source dans un communiqué.

L’homme risque la réclusion criminelle à perpétuité. Paul Domis, un jeune homme de 22 ans sans emploi, s’était rendu samedi en fin d’après-midi à la gendarmerie de Ghyvelde, commune où il vivait chez ses parents. Il a reconnu avoir tué successivement le même jour un chef d’entreprise à Wormhout, puis deux agents de sécurité privée et enfin deux migrants de nationalité iranienne près de Dunkerque.

La procureure de la République a ainsi confirmé qu’une carabine de calibre 44 a été utilisée pour quatre des meurtres, tandis qu’un fusil de chasse de calibre 12 a servi au cinquième. «En plus des cinq armes trouvées dans le véhicule du mis en cause, 12 armes à feu ont été retrouvées à son domicile.» Toutes les armes étaient de catégorie B ou inférieure. Le suspect résidait chez ses parents et n’avait «jamais été condamné ou convoqué devant l’autorité judiciaire», a ajouté le parquet. «Il dispose d’une licence de tir sportif et il pratiquait cette discipline dans la région.»

«Le mobile doit être encore approfondi»

Sans en dévoiler trop, Charlotte Huet est revenue sur les éléments qu’elle a qualifiés de «factuellement confirmés». Ainsi, la première personne tuée était le dernier employeur du suspect. «La victime avait licencié le mis en cause au début du mois d’octobre.» Paul Domis avait travaillé six mois pour l’entreprise qui employait les agents de sécurité qui ont été tués. «Le mis en cause n’évoque pas de différend particulier avec ces deux victimes.» Concernant les meurtres des deux victimes de nationalité iranienne, «le mis en cause confirme son intention d’homicide mais très clairement, le mobile doit encore être approfondi».

«Aujourd’hui, le parquet de Dunkerque a levé la garde à vue du mis en cause afin qu’il puisse être présenté devant un juge d’instruction. Ce n’est plus le parquet qui dirige l’enquête mais ce juge, qui va procéder à toutes les investigations qu’il juge estime utiles pour la manifestation de la vérité», a finalement ajouté la procureure.

Mise à jour à 19 h 43, le suspect placé en détention provisoire.