Un droit de réponse ajouté le 3 juillet 2023 figure à la fin de cet article.
Au cours de l’entretien qu’il avait accordé à Libération en avril, Tayeb Benabderrahmane, l’homme au cœur d’un scandale entre la France et le Qatar, s’était ainsi défini : un «otage d’Etat» au cœur d’un «règlement de comptes de haut niveau». Homme d’affaires, consultant international, lobbyiste, le natif de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) avait été arrêté au Qatar en janvier 2020, hors de toute procédure légale selon lui, et a depuis déposé plainte à Paris pour «arrestation» et «séquestration», «tortures et menaces de mort».
Trois juges d’instruction ont été désignés. Ces derniers sont passés à l’action ce mardi 27 juin avec une série de perquisitions, confirmées de source judiciaire. Ont ainsi été visés l’ancienne ministre Rachida Dati, ainsi que les avocats Francis Szpiner et Olivier Pardo, selon des informations de l’AFP, de M6 et de Libération. Ce dernier a répondu à Libé se trouver aux assises de Versailles pour un procès.
Tractations nauséabondes
Que viennent faire l’ex-garde des Sceaux et ces robes noires dans l’affaire ? Tous ont œuvré à la libération de Tayeb Benabderrahmane en 2020. Mais la justice s’interroge sur la manière dont les négociations ont ét