Deux autres mineurs ont été interpellés et sont actuellement en garde à vue, en lien avec le mineur de 17 ans interpellé dans la Sarthe et mis en examen la semaine dernière pour des projets d’attentats jihadistes, a fait savoir ce mercredi 10 septembre le Parquet national antiterroriste (Pnat).
Aucune précision n’a été donnée à ce stade sur le lieu d’interpellation de ces deux jeunes, ni leur âge. Le premier mineur du dossier avait été mis en examen pour participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes. Il avait été placé en détention provisoire.
Une source proche du dossier a précisé à l’AFP que ce mineur de 17 ans est acquis aux thèses du groupe Etat islamique et qu’il lui est reproché la préparation d’une action violente sur le territoire français au nom de cette organisation terroriste. Les investigations, toujours selon cette source proche, ont révélé qu’il était à la recherche de différentes cibles, notamment des ambassades à Paris, le Parlement européen, des commissariats de police, boîtes de nuit ou établissements scolaires.
Interview
Tout est parti d’une enquête préliminaire ouverte le 21 août, du chef de «participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes», selon le Pnat. Cette enquête a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le mineur de 17 ans avait été interpellé dans la Sarthe puis placé en garde à vue le 1er septembre. Au terme de cette garde à vue, une information judiciaire avait été ouverte par le Pnat le 5 septembre, conduisant à sa mise en examen. L’exploitation des supports numériques saisis en perquisition a mis en évidence «l’existence d’autres personnes potentiellement impliquées dans les projets d’action violentes envisagés», ajoute le Pnat. C’est ainsi que deux autres mineurs ont été interpellés et mis en garde à vue.
Au moins 14 mineurs impliqués cette année
Les acteurs de la lutte antiterroriste alertent régulièrement sur la recrudescence, au moins depuis 2023, de l’implication de mineurs dans le contentieux terroriste. «Il y a quelques années encore, les mineurs mis en examen en matière terroriste se comptaient sur les doigts d’une main alors que nous en avons eu 15 en 2023, 18 en 2024 et déjà 11 au 1er juillet», avait souligné le Pnat fin juillet à l’AFP.
Avec la mise en examen de ce mineur de 17 ans vendredi dernier, le total est porté à au moins 14 mineurs impliqués pour 2025.