En conférence de presse ou dans son livret programmatique, le Rassemblement national semble n’avoir rien à offrir de neuf à la police et la gendarmerie. Est-ce parce que la plupart de ses propositions des dernières années en la matière, figurent aujourd’hui au bilan d’Emmanuel Macron et notamment de son dernier ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ? Sans tracer un signe égal entre les promesses de l’extrême droite et les réalisations de la majorité présidentielle en sept ans de pouvoir, les unes et les autres ont beaucoup en partage. Elles témoignent d’une préoccupation majeure accordée au thème de la sécurité, et une idée commune : pour la garantir, il faut donner sans compter aux forces de l’ordre.
Effectifs
Depuis plus d’une décennie, le mouvement de Marine Le Pen promet d’augmenter leur nombre, via le «recrutement de 15 000 policiers et gendarmes», précise celui de 2017. Or le rythme des recrutements engagés après la vague d’attentats de 2015-2016 est maintenu pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui se targue d’avoir recruté 10 000 policiers et gendarmes au terme de son premier mandat présidentiel. En 2022, Marine Le Pen veut poursuivre cet effort, promettant le recrutement de 7 000 policiers et gendarmes, et 3 000 personnels ad