Une inversion de principe. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a envoyé un télégramme lundi 19 mai à l’ensemble des préfets pour les informer d’une évolution des «modalités de prise en charge des refus d’obtempérer». Désormais, la police et la gendarmerie ont pour consigne d’entamer la poursuite des véhicules qui prennent la fuite lors d’un contrôle. Depuis 1999, la règle en la matière était beaucoup plus prudente : les policiers devaient poursuivre les véhicules refusant d’obtempérer qu’en lien avec des faits d’une particulière gravité et non pour ce seul motif. Une seule exception existait depuis 2020, dans le ressort de la préfecture de police de Paris.
Cette nouvelle instruction «vient notamment affirmer le principe général de la poursuite des véhicules en fuite», écrit Bruno Retailleau dans son courrier consulté par Libération. Le ministre de l’Intérieur exige, en outre, «afin d’assurer à cette instruction la promotion la plus large possible auprès des agents et militaires, […] de vous assurer qu’un commentaire en soit fait» par la hiérarchie.
Avec «discernement»
Jusqu