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Justice

Refus d’obtempérer : trois policiers blessés près de Mulhouse, enquête ouverte pour tentative d’homicide volontaire

Les trois fonctionnaires de police ont été blessés dans un choc frontal survenu vers 6 h 45 à Kingersheim. Le suspect a également été hospitalisé et devait être placé en garde à vue une fois son état de santé jugé compatible.
(Frederic Scheiber/Hans Lucas)
publié le 11 mai 2024 à 17h53

Le parquet de Mulhouse a ouvert ce samedi 11 mai une enquête pour tentative d’homicide volontaire après que trois policiers, intervenant en renfort pour un refus d’obtempérer, ont été blessés dans la matinée près de Mulhouse (Haut-Rhin) par un automobiliste qui a volontairement percuté leur véhicule, a-t-on appris de source policière.

Les trois fonctionnaires de police, âgés de 24, 35 et 36 ans, ont été blessés dans le choc frontal survenu vers 6 h 45 à Kingersheim. Ils ont été transportés à l’hôpital en urgence relative, le plus touché ayant une suspicion de fractures des jambes et du bassin. Le conducteur du véhicule qui a foncé sur l’équipage de police a également été blessé. Agé de 37 ans, il a été pris en charge à l’hôpital et devait être placé en garde à vue une fois son état de santé jugé compatible.

160 km /heure en pleine ville

Un peu plus tôt dans la matinée, il avait refusé de s’arrêter pour un contrôle de police, accélérant et prenant la fuite avec des pointes de vitesse à près de 160 km /heure en pleine ville, selon une source policière. Alertés, d’autres fonctionnaires de police ont pris la route et se sont retrouvés face au fuyard qui avait pris une bretelle d’accès à la voie rapide à contresens et a percuté frontalement le véhicule de police à près de 100 km/h.

«Les deux véhicules sont des épaves, tous les airbags ont explosé», a décrit Christophe Berger, du syndicat Unsa police 68, affirmant qu’«il aurait pu y avoir des morts». «Depuis plusieurs mois, nous constatons des refus d’obtempérer. Cela devient courant. Et nous devons appliquer des règles de sécurité avec des effectifs en baisse. Cela pose aujourd’hui de véritables questions quant à la sécurité des fonctionnaires mais aussi de la population», a-t-il ajouté.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur roulait sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool dans un véhicule non assuré.