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Libération
Drame

Refus d’obtempérer : un gendarme tué dans les Alpes-Maritimes, le conducteur suspect interpellé

Un militaire de 54 ans aurait été percuté par un individu à bord d’une BMW noire ayant refusé un contrôle sur la commune de Mougins, près de Cannes, à la sortie de l’autoroute A8.
(Romain Gautier/Hans Lucas via AFP)
publié le 27 août 2024 à 7h37

Le conducteur suspecté d’avoir mortellement percuté un gendarme lors d’une opération de contrôle routier dans les Alpes-Maritimes a été «interpellé à Cannes» dans la nuit de lundi à mardi, a écrit ce mardi 27 août au matin le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un message publié sur X (ex-Twitter).

La victime, un adjudant membre du peloton motorisé de gendarmerie, a été heurtée lors d’un contrôle. Le drame s’est produit vers 20 h 40 lundi, quand un individu à bord d’une BMW noire a refusé un contrôle sur la commune de Mougins, près de Cannes, à la sortie de l’autoroute A8, a fait savoir la gendarmerie. Le véhicule a violemment percuté un des membres du peloton motorisé chargé de cette banale opération et a pris la fuite, a précisé la même source.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que la victime était âgée de 54 ans, mariée et père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans. Toujours selon ce communiqué, cet adjudant était engagé depuis plus de trente ans dans la gendarmerie comme sous-officier et avait rejoint le peloton de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) en 2007.

Sur le plateau de BFMTV ce mardi matin, le Ministre de l’Intérieur démissionnaire a détaillé le profil du conducteur interpellé. Le chauffeur est un homme originaire du Cap-Vert «qui est étranger régulier sur le sol national». Cet homme avait son «permis de conduire, mais avait commis de nombreux faits de délits routiers, notamment de refus d’obtempérer». Gérald Darmanin a conclu en présentant ce conducteur comme un «délinquant de la route» qui a commis «un acte criminel».

Un important dispositif avait été mis en œuvre par les forces de l’ordre pour retrouver le fuyard, avec un hélicoptère et l’appui de gendarmes des groupements des départements voisins. Des contrôles ont notamment été réalisés sur les carrefours de circulation et toutes les informations nécessaires ont été partagées avec les autorités italiennes, dans l’hypothèse où le fugitif aurait tenté de franchir la frontière.

Emmanuel Macron a réagi sur X quelques heures après le drame : «Je partage la peine profonde de sa famille et de ses camarades du peloton autoroutier de Mandelieu-la-Napoule. La nation se tient à leurs côtés et exprime sa gratitude aux gendarmes qui la protègent», a-t-il écrit. «Ceux qui s’en prennent à ceux qui nous protègent ne doivent jamais connaître le répit», a commenté sur le même réseau social le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, après l’annonce de la mort du gendarme.

Mise à jour : à 9h34, ajout des déclarations de Gérald Darmanin.