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Libération
Fait divers

A Reims, l’incendie dans un immeuble qui a tué quatre personnes dont un enfant causé par une trottinette électrique

Les flammes se sont déclarées autour de minuit et demi au quatrième niveau d’une tour d’habitation de onze étages, avant de se propager rapidement aux étages supérieurs. Selon le procureur de Reims, une batterie de trottinette électrique est en cause.
(ARNAUD LE VU/Hans Lucas via AFP)
publié le 6 juin 2025 à 8h09
(mis à jour le 7 juin 2025 à 10h52)

L’incendie ayant fait quatre morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble HLM à Reims a été causé par une trottinette électrique, qui a pris feu dans un appartement, a déclaré ce samedi 7 juin le procureur de Reims, François Schneider.

Dans la tour d’habitation, quatre personnes, dont un enfant, ont été tuées. Quatorze personnes, enfants et adultes confondus, ont été blessées, dont deux ont été transportées à l’hôpital, classées en urgence absolue.

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a précisé que les victimes appartenaient à des familles différentes. L’enfant a été retrouvé mort au quatrième étage, d’où serait parti le feu, deux autres personnes sont décédées par inhalation de fumée et la dernière s’est défenestrée, a-t-il indiqué.

L’incendie s’est déclaré vers minuit et demi au quatrième étage et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée.

Samedi, lors d’un point presse au tribunal de Reims, le procureur a expliqué que «les incendies provoqués par ce type de batteries […] sont extrêmement difficiles à éteindre, puisque les cellules ont tendance à s’auto-entretenir lorsqu’elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de propagation de l’incendie». Il y a quelques jours, le 30 mai, une batterie de trottinette avait déjà causé un incendie similaire dans le IXe arrondissement de Paris, faisant des blessés légers mais pas de mort.

Enquête ouverte

L’immeuble embrasé par les flammes compte onze étages, avec quatre appartements chacun. Il est situé dans la Croix-Rouge, un quartier constitué de hauts immeubles et de maisons dans le sud-ouest de la capitale champenoise qui était entièrement bouclé. A l’aube, l’accès à la tour sinistrée restait interdit, a constaté l’AFP sur place, tandis que de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l’immeuble.

Selon les premiers éléments de l’enquête, outre deux personnes mortes par asphyxie dans les étages supérieurs, les deux autres victimes sont «vraisemblablement deux frères adolescents habitant l’appartement avec leur beau-père : l’un décédé de brûlures, l’autre de défenestration».

«Enorme courage»

Selon le maire de Reims Arnaud Robinet, présent sur place, des policiers nationaux qui se trouvaient dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes «avec un énorme courage». La préfecture a listé 15 véhicules du SDIS et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du SMUR.

Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.

Mise à jour samedi 7 juin à 10h45 avec la déclaration du procureur de Reims et l’incendie à Paris.