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Récit

Rendez-vous injustifiables, écrits posthumes et millions baladeurs : retour sur sept semaines du procès de Nicolas Sarkozy

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Le tribunal de Paris juge jusqu’au 10 avril de l’éventuelle corruption du président élu en 2007 par une puissance étrangère, la Libye du colonel Kadhafi. A mi-parcours de ce marathon judiciaire, «Libération» passe en revue les principaux éléments de l’audience qui menacent déjà sa défense.
Nicolas Sarkozy encourt dix ans de prison et 375 000 euros d’amende. Au tribunal correctionnel de Paris, le 6 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 février 2025 à 15h52

Voilà le Nicolas Sarkozy fier-à-bras. Celui qui affirme, le 9 janvier, au troisième jour du procès du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007, que la justice «a fait le tour de la terre et qu’est-ce qu’on a trouvé, rien !» Lors de cette première prise de parole, dans la grande salle du tribunal judiciaire de Paris, l’ancien chef de l’Etat ironise sur les nombreuses investigations réalisées dans l’enquête : «On dit que la justice manque de moyens mais quand c’est moi, non.» Le premier acte du Sarko show se conclut avec cet argument qu’il répétera à de nombreuses reprises par la suite : «L’argent de la corruption, voilà le grand absent du procès, il n’y a pas d’argent de la corruption, car il n’y a pas eu de corruption du candidat.»

Audience après audience, devant un public nourri, en présence parfois de jeunes d’origine libyenne, le tribunal ressuscite la campagne présidentielle de 2007 et ses prémices, le quinquennat du président Sarkozy, les images de la folle visite du colonel Kadhafi à Paris en décembre 2007 ou encore les dessous des grands contrats d’armement signés par le go