Trois personnes ont été blessées par balle ce jeudi 17 avril dans le nord-ouest de Rennes (Ille-et-Vilaine), a-t-on appris de source policière confirmant une information de Ouest-France. Selon le quotidien du Grand-Ouest «trois hommes armés sont entrés dans un restaurant Subway de la dalle Kennedy», dans lequel ils ont ouvert le feu. Une enquête pour «tentative de meurtre en bande organisée» a été ouverte, selon une source judiciaire.
Ce vendredi, quatre personnes ont été placées en garde à vue, d’après plusieurs sources policières citées par l’AFP. Selon une source policière, confirmant une information de Ouest-France, l’un des suspects a été arrêté jeudi peu après les faits, non loin d’un véhicule calciné précédemment utilisé par le commando pour prendre la fuite. Une arme de poing a été retrouvée à proximité. Le Raid a interpellé trois autres personnes dans la nuit de jeudi à vendredi, toutes connues de la justice, mais dont le rôle dans cette affaire n’a pas été précisé.
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Ouest-France précise que les victimes des coups de feu sont trois jeunes hommes «âgés de 18, 20 et 23 ans». Le plus âgé d’entre eux serait dans un état d’urgence absolue. Interrogée sur place par des journalistes, la maire de la ville, Nathalie Appéré, a précisé que, outre ces trois personnes, une quatrième a été blessée, «renversée par un véhicule». Le quotidien ajoute qu’on ne sait pas si «ce dernier fait est en lien avec l’épisode de tirs». Nos confrères précisent que ce quatrième homme âgé de 20 ans est dans un état critique.
Pas de pronostic vital engagé
Selon un élu d’opposition présent dans le restaurant au moment de la fusillade, et dont les propos sont rapportés par Ouest-France, les auteurs des coups de feu ont fait usage d’une arme s’apparentant à «un fusil d’assaut, une arme de guerre» : «Il y a eu au moins quatre ou cinq coups de tirés. Ils ont fait trois blessés, dans les jambes, dans le ventre».
Tous ont été pris en charge au CHU de Rennes. Selon l’édile, les nouvelles sur leur état de santé «sont rassurantes», et il n’y a «pas de pronostic vital engagé». Un périmètre de sécurité a été mis en place, empêchant l’accès à une sandwicherie dont le rideau était baissé en fin de journée, tout comme ceux des commerces voisins, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
Sur la dalle Kennedy, un quartier connu pour le trafic de stupéfiants, où plusieurs épisodes de tirs se sont produits notamment en janvier avec deux hommes blessés, une importante présence policière était visible jeudi en fin de journée. Avec des techniciens de la police scientifique, des enquêteurs de la police judiciaire et des CRS. «La CRS 82 est arrivée très rapidement, elle est déployée sur place. J’ai obtenu l’assurance qu’elle reste quelques jours», a ajouté Nathalie Appéré, estimant que «tout le monde est choqué et traumatisé de cet épisode».
«Il est trop tôt pour évidemment établir un lien entre ce qui s’est passé cet après-midi et le narcotrafic, a observé Nathalie Appéré. Pour autant chacun voit que sur ce quartier les différents faits qui ont pu avoir lieu étaient sur fond de trafic de stupéfiants. [...] C’est un combat qu’il faut mener au niveau national impérativement parce que les habitants qui vivent à proximité des points de deal vivent des situations qui sont absolument intenables, dans une peur qu’il faut nommer.»
Le 11 janvier, deux hommes, âgés d’une cinquantaine et d’une quarantaine d’années, avaient été victimes de tirs par des personnes circulant en voiture près de cette même place. L’un d’eux avait été touchée au thorax et à la jambe sans que son pronostic vital soit engagé, avait précisé à l’époque des faits le procureur de Rennes, Frédéric Teillet.
Mise à jour à 11 h 39 avec le placement de quatre personnes en garde à vue.