L’alerte aura porté ses fruits. Au printemps 2023, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), l’autorité administrative indépendante chargée de superviser l’usage des outils de surveillance par les espions français, s’était ouvertement alarmée du décrochage entre l’augmentation, constante, du volume des données collectées par ces derniers et sa propre capacité à s’assurer de la légalité de ces récoltes. Elle a finalement eu gain de cause, en tout cas, à ce stade, sur le principe et sur le papier. Fin décembre, l’Elysée a donné son feu vert à un projet technique qui devrait permettre, à échéance de 2028, au gendarme de la surveillance d’accéder à distance à la moisson des logiciels espions, a appris Libération auprès du Coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), le préfet Pascal Mailhos. Ces données seront centralisées sous l’égide du Groupement interministériel de contrôle (GIC), organisme discret rattaché à Matignon et logé dans les sous-sols de l’hôtel des Invalides, qui opère notamment les écoutes administratives.
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Renseignement : la moisson des logiciels espions sous contrôle resserré du gendarme de la surveillance d’ici 2028
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Dans les locaux du Groupement interministériel de contrôle (GIC) en juin 2021. (Denis Allard/Libération)
par Amaelle Guiton
publié le 9 février 2024 à 14h43
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