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Au rapport

Renseignement: le gendarme des écoutes en quête de moyens pour sa mission de contrôle

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L’usage des outils de surveillance à la disposition des espions français n’a cessé d’augmenter ces dernières années, tandis que les missions confiées à la Commission de contrôle des techniques de renseignement s’accroissaient.
Serge Lasvignes est, depuis le mois d'octobre, le président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. (Christian Hartmann/REUTERS)
publié le 5 juillet 2022 à 15h13

Qu’en termes feutrés ces choses-là sont dites. Dans son sixième rapport annuel, rendu public lundi, l’organe chargé de superviser l’usage des outils de surveillance par les espions français, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), «s’interroge […] sur l’adéquation des moyens qui lui sont alloués au regard des missions qui lui sont confiées». Et demande, notamment, un «renforcement de ses effectifs». Le gendarme des écoutes n’est certes pas la première autorité administrative indépendante à réclamer publiquement de voir augmenter sa voilure. Mais la revendication en dit long sur l’élargissement progressif et continu de son périmètre, via les aggiornamentos apportés, d’année en année, à la loi renseignement de juillet 2015 – qui avait marqué une spectaculaire extension de la boîte à outils légalement autorisée aux services secrets, en contrepartie précisément, assuraient les promoteurs du texte, d’un contrôle accru de leurs activités.

A elle seule, la loi «préventio