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Libération
Violences policières

Répression des manifestations : un rapport entre vieilles promesses et nouveaux durcissements

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Dans un travail parlementaire publié ce mardi 14 novembre, émerge un timide questionnement du fonctionnement des forces de l’ordre. Mais aussi la volonté d’aller plus loin dans les interdictions judiciaires de manifester.
Des gendarmes mobiles lors d'une manifestation à Sainte-Soline le 25 mars. (Thibaud Moritz /AFP)
publié le 14 novembre 2023 à 17h40

A la première lecture, on a cru à un (petit) pavé dans la mare. Ce mardi 14 novembre était publié le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur «la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 3 mai 2023». Dans ce travail parlementaire, se croisent les questions de désobéissance civile, de violence politique, d’emploi de la force par la police et la gendarmerie, et du contrôle, interne et externe de ces administrations. Certaines recommandations vont timidement dans le sens d’un développement de la transparence et de la responsabilisation des forces de l’ordre, ou de la réflexion sur leurs armes.

En réalité, elles ne constituent presque que des répétitions de préconisations parlementaires déjà formulées par le passé. Surtout, la loi promise par le président de la commission, Patrick Hetzel (Les Républicains, Bas-Rhin), et le rapporteur Florent Boudié (Renaissance, Gironde) ne devrait contenir, selon leurs propres mots, que les propositions «répressives» formulées dans le rapport. Au surplus, celui-ci nourrit une charge des deux députés de droite contre certains de leurs adversaires politiques, notamment écologistes.

«Antagonisme potentiel»

La période étudiée est celle