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Intérêt général

«République exemplaire»: Anticor monte au front contre Kohler et Dupond-Moretti

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L’ONG anticorruption, à l’origine des procédures pénales pour «prise illégale d’intérêt» visant Alexis Kohler et Eric Dupond-Moretti, ne demande pas formellement leur démission, mais entend «mettre la pression» sur ces deux figures de la macronie, leur reprochant des «faits extrêmement graves».
A Paris le 4 octobre, Jean-Baptiste Soufron, avocat de l'ONG Anticor, s'adresse à la presse après l'annonce de la mise en examen d'Alexis Kohler. (Geoffroy Van der Hasselt /AFP)
publié le 4 octobre 2022 à 17h06

Sale journée de lundi pour la «République exemplaire» vantée par Emmanuel Macron. Le matin, Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, était renvoyé devant la Cour de justice de la République pour «prise illégale d’intérêt» – une première pour un ministre en exercice. L’après-midi, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée et homme à tout faire au sein de la macronie, était mis en examen pour le même motif. Deux procédures pénales initiées par l’association Anticor qui, mardi matin, a tenu à s’en expliquer lors d’une conférence de presse.

Jérôme Karsenti, avocat de l’ONG dans le dossier visant Dupond-Moretti, souligne ainsi que le délit de prise illégale d’intérêt est «l’infraction la plus grave en termes de moralité publique au sein d’une démocratie», quand bien même il n’y aurait pas corruption ou détournement d’argent public – le fonds de commerce initial d’Anticor. Son confrère Jean-Baptiste Soufron, en charge de la plainte visant Alexis Kohler, estime dans la foulée que «les faits sont extrêmement graves», précisant que l’actuel numéro 2 de l’Elysée aurait été