Un déluge s’est abattu sur Biot (Alpes-Maritimes). Le 3 octobre 2015, les pluies diluviennes ont tout emporté : des infrastructures, des maisons, des vies. Trois résidentes de la maison de retraite Orpea du Clos Saint-Grégoire sont mortes noyées par cette vague d’eau et de boue, coincées dans leur lit et dans leur chambre. «Des gens ont vu leur vie bouleversée», commente d’emblée l’ancienne maire (sans étiquette) de la commune Guilaine Debras ce mardi 16 janvier, face au tribunal correctionnel de Grasse. Jusqu’à vendredi, l’ancienne édile et un agent municipal comparaissent pour «homicide involontaire». La directrice de l’Ehpad est aussi poursuivie pour «mise en danger de la vie d’autrui».
Ce 3 octobre 2015, le département des Alpes-Maritimes est placé en vigilance orange orage à partir de 11 heures. Le phénomène bloque au-dessus de Biot. A 20 heures, la pluie «s’intensifie». A 21h34, la chaussée devient «torrent». Le Vallon des Combes est sorti de son lit, provoquant une vague de submersion. C’est le «chaos soudain», s’accordent les secours et les habitants. Dans leurs rapports, les policiers municipaux parlent d’une «quantité d’eau indescriptible, diluvienne», raconte un agent qui avait de l’eau «au niveau du ceinturon». Son collègue voit «un couple accroché au grillage de sa propriété, une femme âgée à bout de forces, une femme entraînée dans le courant». En moins de deux heures, 165 millimètres s’abattent sur