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Financement libyen et rétractation de Takieddine : Nicolas Sarkozy rejoint une «petite bande» de mis en examen

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L’ex-président, mis en examen pour «recel de subornation de témoin» et «association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie au jugement en bande organisée» rejoint une improbable équipe de personnalités qui cherchait à le disculper des soupçons dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007
Nicolas Sarkozy à Paris, le 29 août 2019. (Denis Allard/Libération)
publié le 6 octobre 2023 à 18h59

Auprès de ses lecteurs, Nicolas Sarkozy semble avoir perdu de l’intérêt : les ventes de son dernier livre, le Temps des combats (Fayard), publié le 19 août, patinent. Certes, avec 60 000 exemplaires vendus, l’ouvrage reste un succès de librairie. Mais on est bien loin de ses best-sellers de ces dernières années, Passions et le Temps des tempêtes, vendus à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires.

En revanche, pour les juges, Nicolas Sarkozy reste une valeur sûre. Deux magistrats parisiens, avec qui l’ancien président vient de passer quelque trente heures d’audition au tribunal judiciaire de Paris, viennent de le mettre en examen pour «recel de subornation de témoin» et «participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée». Ils ont placé aussi celui qui est redevenu avocat et administrateur de plusieurs grosses sociétés – qui lui conservent leur confiance en dépit de ses condamnations dans d’autres affaires – sous le statut de témoin assisté pour «participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction de corruption active de personnel judiciaire étranger» au Liban. Lors de l’interrogatoire d’un suspect mené au cours des investigations entamées en 2021 après un article de