Un homme a été placé en garde à vue pour le meurtre de sa femme par arme blanche dimanche soir à Saint-Priest, dans la métropole de Lyon, a annoncé lundi 27 octobre le parquet de Lyon, confirmant une information de BFM TV Lyon.
Dans son communiqué, le parquet relate qu’«en début de soirée [dimanche], une femme de 38 ans a été tuée par arme blanche par son conjoint de 39 ans au domicile du couple». D’après le quotidien local le Progrès, le couple, de nationalité rwandaise, a trois enfants de 6, 9 et 12 ans. Ces derniers «n’ont pas assisté aux faits», précise le parquet. Selon nos confrères, ils dormaient dans leur chambre lorsque les forces de l’ordre sont intervenues.
Dans l'œil de Libé
La police a notamment indiqué avoir découvert la victime vers 22 heures, gisant au sol et blessée mortellement au cou. Selon une source policière, les faits avaient eu lieu une heure plus tôt. Son mari a été interpellé à Meyzieu, à une dizaine de kilomètres du domicile familial, où il s’était réfugié chez une proche. C’est cette dernière qui aurait contacté la police.
«Tragédies trop nombreuses»
Une enquête a été ouverte pour homicide sur conjoint et le suspect a été placé en garde à vue. Ce mardi 28 octobre le parquet indique à Libé que le suspect «reconnaît les faits». D’après le Parisien, la victime avait déjà déposé plainte. Une première fois en 2014 pour des menaces de mort, une seconde pour violences conjugales en 2019. Toutes les deux avaient fait l’objet de classements sans suite, selon les informations de Libération.
Le maire Les Républicains de Saint-Priest, Gilles Gascon, a fait part de son «immense tristesse» dans un message publié sur X. L’édile a affirmé s’être «rendu sur place» dimanche soir pour s’assurer que les enfants du couple avaient été «pris en charge et [étaient] en sécurité».
«Ces tragédies trop nombreuses nous rappellent combien il est urgent de poursuivre sans relâche la lutte contre les féminicides et de soutenir toutes les victimes de violences», a encore écrit Gilles Gascon.
Selon les derniers chiffres officiels, publiés par le ministère de l’Intérieur début novembre, 107 des 138 homicides conjugaux recensés en 2024 concernent des femmes. C’est 11 féminicides de plus que l’année précédente. Dans 80 % des cas, les auteurs étaient des hommes (contre 82 % en 2023). Et dans 9 % des cas, les enfants du couple étaient présents sur les lieux, qu’ils soient témoins ou non des faits.
Mise à jour à 11 h 31 avec de nouveaux éléments du parquet.