Un jeune homme de 20 ans a été placé en garde à vue ce jeudi 18 janvier, en fin d’après-midi, soupçonné d’être l’auteur du coup de couteau qui a coûté la vie à un adolescent de 14 ans mercredi soir à Saint-Denis. Cet habitant de la commune s’est présenté de lui-même aux services de police. Le mobile du meurtre n’est pas encore connu.
Mercredi, un adolescent de 14 ans a été tué d’un coup de couteau sur le quai du métro à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), au cours d’une rixe entre plusieurs personnes. Les faits se sont déroulés vers 20 heures dans la station Basilique de Saint-Denis sur la ligne 13 du métro parisien. Le jeune homme a été grièvement blessé avant de décéder, malgré un massage cardiaque effectué par les pompiers.
Entretien
«C’est un sujet majeur à ne pas occulter dont nos villes populaires souffrent»
«J’ai exprimé mes condoléances à la maman dans ce terrible moment», a déclaré le maire (PS) de Saint-Denis Mathieu Hanotin. Selon lui, «il y a une vive tension dans la ville depuis vendredi où on constate de nombreuses rixes entre quartiers». Mercredi matin, «plusieurs personnes sont venues tabasser un jeune à côté d’un lycée avec divers outils contondants», a précisé l’élu socialiste. Avant d’ajouter : «Nous ne savons pas à cette heure si les deux événements sont liés, mais le cercle infernal de la violence doit cesser».
«Mourir à 14 ans est déjà une tragédie en soi, mourir lors d’une rixe qui souvent dégénère à partir de raisons mineures rajoute au drame», a écrit le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel sur X (ex-Twitter). «Il faut poursuivre ce travail de prévention notamment avec les associations spécialisées. C’est un sujet majeur à ne pas occulter dont nos villes populaires souffrent», a poursuivi l’élu. Selon le sociologue Marwan Mohammed, qui y a consacré un livre, les violentes rivalités interquartiers, «un phénomène cyclique», ont fait «a minima 120 morts» en France au cours des trente dernières années.
La ville de Saint-Denis a interdit jusqu’à lundi les attroupements dans l’espace public. «Tous regroupements et attroupements de personnes entraînant des occupations abusives, prolongées du domaine public portant atteinte à l’ordre et à la sécurité, sont interdits à compter de l’entrée en vigueur de cet arrêté et jusqu’au lundi 22 janvier à midi» dans toute la commune, est-il écrit dans l’arrêté municipal.
Mis à jour à 11h30 avec davantage de détails.
Mis à jour à 16 heures avec l’interdiction des attroupements.
Mis à jour à 18h55 avec le placement en garde à vue d’un suspect.