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A la barre

Sainte-Soline : au «procès des bassines», la désobéissance civile et la liberté d’expression en débat

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Mardi 28 novembre, le ministère public a requis des peines variées contre les manifestants anti-bassines. Leurs avocats démontent un dossier «constitué de photos, de vidéos, de tracts, de communiqués de presse, d’articles, et absolument pas d’investigations».
Le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet (le poing levé), au tribunal de Niort lors de l'audience concernant la manifestation anti-bassines de Sainte-Soline, mardi 28 novembre. (Thibaud Moritz/AFP)
publié le 29 novembre 2023 à 10h27

Il fallait s’y attendre. Même si tout avait été regroupé dans un méga-procès, regroupant neuf prévenus mis en cause pour différentes infractions commises lors de plusieurs manifestations, dont l’organisation des mobilisations interdites à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) les 29 mars 2022 et 25 mars 2023, tous n’allaient pas finir dans la même bassine. Le ministère public a requis mardi soir des peines variées, allant de 1 000 euros d’amende à six à douze mois de prison avec sursis et interdiction de se rendre dans les Deux-Sèvres pendant trois ans contre les représentants de la CGT, Solidaires, de la Confédération paysanne, des Soulèvements de la terre (SDLT) et Bassines non merci (BNM). Sans surprise, c’est contre Julien Le Guet, médiatique porte-parole de BNM, que les réquisitions ont été les plus sévères. Une interdiction de se rendre à Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon, où sont constr