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Mégabassines

Sainte-Soline : des dizaines de blessés de la manifestation du 25 mars saisissent la Défenseuse des droits

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A travers cette saisine collective, 70 personnes présentes lors du rassemblement interdit contre les mégabassines entendent témoigner de la violence du maintien de l’ordre déployé face aux manifestants ce jour-là et ouvrir une nouvelle enquête sur son bien-fondé.
Lors de la manifestation contre les mégabassines du 25 mars à Sainte-Soline. (Jérôme Gilles/NurPhoto. AFP)
publié le 5 décembre 2023 à 13h31

La démarche donne parfois un nom, mais surtout une voix à quelques-unes des 200 personnes blessées, selon les organisateurs, lors de la manifestation interdite du 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). La saisine de la Défenseuse des droits par 70 personnes doit permettre d’ouvrir une (nouvelle) enquête sur le maintien de l’ordre pratiqué ce jour-là. Protégeant le chantier d’une bassine de rétention d’eau, les gendarmes mobiles avaient utilisé plus de 5 000 grenades en moins de deux heures, repoussant et blessant une foule en partie hostile (d’après le parquet local, 47 militaires ont été blessés), mais majoritairement pacifique. Parmi les armes utilisées, beaucoup de gaz lacrymogènes, mais également de nombreuses GM2L, une grenade explosive mise en cause dans de nombreuses blessures.

La saisine rassemble les paroles de 41 personnes blessées et de 29 témoins, même si «cette distinction a révélé ses limites», lit-on dans le document de plusieurs dizaines de pages : «En effet, les “témoins” témoignent fréquemment de traumatismes psychologiques, ce qui peut être considéré comme une blessure.» Ces troubles traumatiques sont parfois «durables» et certains «nécessitent même un arrêt de travail», selon la saisine. Mardi 5 novembre, lo