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A la barre

Sarkozy au procès Bygmalion : la parole est à la dépense

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Le candidat à la présidentielle de 2012 comparaît ce mardi pour «financement illégal de campagne électorale». Mais l’ex-chef de l’Etat n’a a priori pas de quoi s’inquiéter : ses lieutenants jurent qu’il ignorait tout du système dont il était le premier bénéficiaire.
Nicolas Sarkozy en meeting à Villepinte le 11 mars 2012. (Martin Argyroglo/Divergence)
publié le 14 juin 2021 à 20h27

Mis en examen par le juge Serge Tournaire en février 2016, l’ancien président avait entamé son interrogatoire par une déclaration liminaire : «Je conteste avec la dernière énergie ce qui m’est imputé aujourd’hui et j’ai bien l’intention de répondre à toutes les questions qui me seront posées comme c’est mon devoir et comme je l’ai toujours fait.» Voilà arrivé le jour «de répondre à toutes les questions» et de dire sa vérité. Nicolas Sarkozy, jusqu’ici grand absent du procès dit «Bygmalion», du nom de l’agence d’événementiel chargée d’organiser en 2012 la campagne pour sa réélection à l’Elysée, viendra enfin s’expliquer devant le tribunal judiciaire de Paris, ce mardi.

C’est la loi : la faiblesse de la peine encourue pour le simple délit de «financement illégal de campagne électorale» qui lui est reproché, un an de prison maximum et 3 750 euros d’amende, lui a permis de se dispenser d’être présent en permanence sur le banc depuis l’entame du procès. Car les treize autres prévenus, eux, risquent jusqu’à cinq ans de prison pour «escroquerie», «abus de confiance» ou «recel», «faux» ou «usage de faux», ainsi que 16 millions d’euros de dommages et intérêts réclamés par Les Républicains. Ils ont ainsi été passés au crible des interrogations précises et insistantes de la présidente Caroline Viguier, qui tente de distinguer les fa