Un ex-président de la République, plusieurs de ses anciens ministres ou proches collaborateurs, un banquier, un avocat, un cadre de l’industrie aéronautique, de sulfureux intermédiaires, de richissimes cousins saoudiens… L’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 met en scène un casting haut en couleur. Passage en revue des principaux prévenus, tous présumés innocents, de ce procès historique.
Nicolas Sarkozy
Il est le principal prévenu de ce procès hors norme. Ancien président de la République, figure tutélaire de la droite française dont l’influence est toujours majeure, Nicolas Sarkozy, 69 ans, déjà condamné définitivement à un an de prison dans le dossier dit «Bismuth», encourt dans cette affaire une peine de dix de prison. Il comparaît pour «recel de détournement de fonds publics, corruption passive, financement illégal de campagne électorale et association de malfaiteurs». A l’issue de l’enquête, les juges d’instruction Aude Buresi et Virginie Tilmont ont acquis la conviction que plusieurs intermédiaires officiels (Brice Hortefeux, Cla