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Schiappa, Ferrand, Dussopt… Ces anciens ministres toujours protégés par la République

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Si certains ex-membres du gouvernement sont clairement menacés et doivent être placés sous protection policière, d’autres bénéficient du prestige de la voiture officielle avec chauffeur et anges gardiens sans justification claire.
Marlène Schiappa, le 1er avril 2023 à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 15 mars 2024 à 12h37

Ils sont quelques ministres à ne pas avoir tout perdu lors du dernier remaniement. Certes les voilà privés de leur place enviée, le mercredi matin, aux côtés du chef de l’Etat, à la table du Conseil des ministres. Mais ils peuvent se consoler : la République ne les a pas abandonnés. Elle continue de leur prodiguer des officiers de sécurité et une voiture pour les transporter, pris sur les moyens du ministère de l’Intérieur.

La protection qui peut être accordée par l’Etat est pourtant particulièrement encadrée. 1 220 officiers de sécurité du Service de la protection (SDLP, une direction de la place Beauvau autrefois désignée comme les «Voyages officiels») sont chargés de protéger les membres du gouvernement (par équipe de deux policiers, plus pour les ministres régaliens et pour… Rachida Dati, dotée de quatre officiers de sécurité), ainsi que le président de la République et le Premier ministre, dotés de grosses unités de protection. Les agents du SDLP sécurisent également les personnalités étrangères en visite en France et des personnes menacées, après évaluation des risques par les services spécialisés : magistrats, journalistes, personnalités religieuses ou, pour des cas plus précis, la femme de l’ex-président d’Interpol, une poignée de diplomates étrangers ou d’opposants russes réfugiés en France. Et, probablement plus par courtoisie républi