La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, a estimé ce mercredi 13 décembre que le directeur de Sciences-Po Paris, Mathias Vicherat, récemment entendu par la police dans une affaire de violences conjugales, doit «a minima» rester «en retrait» le temps de «l’enquête».
Les instances de Sciences-Po Paris examinent cette semaine, jusqu’à jeudi, la mise en retrait jusqu’au 29 janvier prochain de Mathias Vicherat. Ce dernier a proposé lui-même, lundi, sa mise en «retrait provisoire». «Je pense que les conditions de son maintien sont compliquées, pour le dire pudiquement», a dit Aurore Bergé au micro de Sud Radio, interrogée sur le sujet.
«A minima, je pense que pendant la durée pendant laquelle il est mis en cause, […] la durée des investigations, d’une enquête […] je crois que c’est mieux qu’il soit en retrait», a-t-elle expliqué. Selon la ministre, «c’est très compliqué pour lui de se maintenir à son poste». «Quand vous n’avez pas la confiance de celles et ceux pour lesquels vous voulez travailler je crois que c’est compliqué», a-t-elle complété.
Une communication de l’école d’ici la fin de la semaine
Jusqu’à jeudi, trois réunions importantes ont lieu à Sciences-Po Paris, des rendez-vous prévus de longue date au calendrier : le conseil de l’institut qui a eu lieu mardi, le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) ce mercredi et enfin le conseil social et économique jeudi. Une communication de Sciences-Po Paris devrait intervenir à l’issue de ces rendez-vous, d’ici la fin de la semaine.
A lire aussi
Mathias Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s’accusaient réciproquement de violences conjugales, ont été placés en garde à vue le 3 décembre avant d’être remis en liberté le lendemain. Aucune plainte n’a été déposée mais une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris.
Dans un message adressé lundi à la communauté de Sciences-Po Paris, Mathias Vicherat, 45 ans, répète qu’il «conteste les actes de violence qui ont été rapportés par la presse et sur les réseaux sociaux».