La phrase, lancée le 22 octobre par le ministre de l’Intérieur dans les colonnes d’un JDD bollorisé, résume à elle seule un certain air du temps : «Il n’y a aucune question taboue si c’est pour être efficace pour protéger les Français.» Dans un contexte triplement marqué par la guerre au Proche-Orient entre le Hamas et Israël, par l’assassinat, le 13 octobre à Arras, du professeur Dominique Bernard par un Russe de 20 ans originaire d’Ingouchie, Mohammed Mogouchkov, et par l’attentat du 16 octobre à Bruxelles, Gérald Darmanin a multiplié, ces dernières semaines, les annonces et propositions sécuritaires : instruction donnée aux préfets d’interdire systématiquement «les manifestations propalestiniennes», volonté d’expulser tout étranger «considéré comme dangereux par les services de renseignement», inscription dans la future loi immigration d’une disposition permettant de retirer son titre de séjour à «toute personne qui adhérera à une idéologie radicale»… Sans sourciller, il «assume» d’être condamné par la Cour européenne d
Libertés publiques
Sécurité : Darmanin resserre encore l’étau sur l’Etat de droit
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Rassemblement des Soulèvements de la Terre devant le Conseil d'Etat, vendredi. (Cyril Zannettacci/VU' pour Libération)
par Amaelle Guiton
publié le 27 octobre 2023 à 20h49
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