Deux mois après la découverte du corps de Lina, dans un ruisseau, près de Nevers (Nièvre), les faits s’éclaircissent peu à peu. Selon le procureur chargé du dossier, la jeune fille de 15 ans, disparue depuis le 23 septembre 2023, est vraisemblablement morte par «strangulation mécanique», a indiqué jeudi 19 décembre le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier. «Les opérations d’autopsie ne permettaient pas de déterminer formellement la cause du décès», note le magistrat. Néanmoins, certains indices accréditent l’hypothèse selon laquelle l’adolescente de 15 ans a été étranglée avec les lanières d’un sac de type «tote bag» (sac fourre-tout).
Ce que l'on sait
Selon Le journal alsacien Dernières Nouvelles d’Alsace, des fragments de tissu auraient été retrouvés au niveau du cou de l’adolescente. De nouveaux éléments permis par la série d’expertises complémentaires ordonnée par deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Strasbourg, après l’autopsie. Cette dernière émettait l’hypothèse selon laquelle l’adolescente serait morte d’asphyxie, avançait Le Parisien et BFMTV. «L’hypothèse d’un étouffement avec un sac plastique est pour l’heure envisagée», rapportait la chaîne de télévision.
Dans le rapport d’autopsie, les médecins légistes «ont pris soin de préciser que leurs conclusions devaient être considérées avec une certaine prudence en raison de l’état de dégradation du corps et de son exposition prolongée en milieu aquatique», souligne encore le magistrat. Si les analyses permettent d’écarter une mort par noyade, il n’a en revanche pas été possible de «réaliser d’examen ni de prélèvement au niveau gynécologique», poursuit le procureur. De la même manière, aucune précision n’est donnée sur la date de la mort de la jeune fille.
Dans cette affaire, le principal suspect Samuel G. s’est pendu le 10 juillet à Besançon. Il était poursuivi pour deux vols avec violence à Besançon commis le 25 août 2023, et n’avait aucun antécédent judiciaire au moment de ces faits, a précisé ce mercredi 31 juillet le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Une expertise psychiatrique, menée lors de son placement sous contrôle judiciaire pour l’un des deux vols, avait diagnostiqué un trouble de personnalité de type «état limite», c’est-à-dire à la limite d’une maladie psychiatrique vraiment installée, avec des symptômes dépressifs importants.