La 14e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a fait office de machine à remonter le temps mercredi 23 et jeudi 24 octobre. Elle ramenait à une époque où des catholiques intégristes et des mouvances d’extrême droite descendaient dans les rues de France sous les bannières de la Manif pour tous, brandissant fièrement des banderoles «Mariage = un homme + une femme». Une époque où le mariage et l’adoption pour tous n’étaient pas encore légaux. Une époque qui remonte à plus d’une décennie, mais dont les porteurs de haine – désormais défendus jusqu’au sein même du gouvernement – continuent de mener leur croisade idéologique dans les tribunaux.
Douze ans après les faits, sept femmes, dont la figure de proue ukrainienne Inna Shevchenko ou la plus controversée Margue