Menu
Libération
Dégradant

Sète : des tags nazis retrouvés sur un monument dédié aux résistants et aux déportés

Des tags nazis, notamment trois croix gammées et une inscription «Heil Hitler», ont été découverts sur le monument aux martyrs de la résistance et de la déportation de Sète dans l’Hérault. Cette dégradation a eu lieu la veille de la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation.
L'œuvre "La Traversée" de Jean Denant à Sète a également été dégradée avec une inscription nazie. (France 3 Occitanie)
publié le 28 avril 2024 à 19h04

Ce n’est pas une première. En novembre dernier, un tag «SS» avait déjà été tracé sur une plaque du monument dédié aux martyrs de la résistance et de la déportation de Sète. Il a de nouveau été vandalisé. «Des croix gammées et des inscriptions à caractère injurieux» ont été découvertes a indiqué la Direction interdépartementale de la Police nationale (DIPN), confirmant une information du quotidien régional Midi Libre. C’est la police municipale de Sète qui a eu connaissance des tags samedi en fin de journée et «des procès-verbaux de constatation sont en cours dimanche après-midi, pour que la ville de Sète puisse porter plainte», a ajouté la DIPN.

Sur des photos mises en ligne par Midi Libre, on peut voir au moins trois croix gammées en des endroits différents et une inscription «Heil Hitler». Ces graffitis nazis ont été retrouvés «sur l’un des parapets autour du monument, sur du mobilier urbain dont un banc et même sur l’œuvre miroir «La traversée» de Jean Denant qui fait face à la stèle mémorielle», indique le quotidien régional. L’unité d’investigation de Sète est chargée de rechercher d’éventuels témoignages ou vidéos.

«Je suis très choqué par la dégradation d’un monument ô combien symbolique, survenue la veille de la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation», qui se tient en France chaque dernier dimanche d’avril, a réagi Sébastien Denaja, conseiller régional PS de la région Occitanie et élu sétois d’opposition. Il a estimé que cette date laissait penser que le vandalisme avait été commis «par des gens qui savent très bien ce qu’ils ont fait».

«Avec Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, nous espérons que les conclusions de l’enquête permettront d’identifier les coupables et de les condamner sévèrement», a-t-il poursuivi, exprimant son émotion «en tant qu’élu, que citoyen et que petit-fils de résistant».