La balle a traversé l’habitacle du véhicule avant d’atteindre, au buste, Jean-Paul Benjamin. Il est environ midi, samedi 26 mars, quand un policier de la brigade anticriminalité (BAC) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) tire sur cet homme de 33 ans. Jean-Paul Benjamin est alors au volant d’une camionnette et prend «brusquement» la fuite, selon les termes du communiqué du procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais. C’est à ce moment que le tir du policier a lieu.
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Quelques instants après le tir, la camionnette blanche conduite par Jean-Paul Benjamin est retrouvée dans une allée d’un quartier résidentiel de la ville voisine de Sevran, entre deux terrains de sport. L’homme est alors hospitalisé et meurt quelques heures plus tard. Sur des images prises à cet endroit, il est possible de voir un impact qui correspond à celui d’une balle, dans la carrosserie, tout proche de la fenêtre conducteur. Selon nos informations, Jean-Paul Benjamin ne présentait aucune menace et l’agent, en civil et sans brassard, actuellement en garde à vue, se défend en affirmant que son tir était accidentel.
«Une vidéo nous permet de savoir qu’il ne portait pas de brassard»
Selon les premiers éléments rassemblés par l’Inspection générale de la police nationale, chargée de l’enquête, l’intervention des agents débute quand ils repèrent le véhicule déclaré volé et décident de le suivre. «Le chauffeur était en difficulté avec son employeur et la victime n’était peut-être même pas au courant que le véhicule avait été déclaré volé», indique une source pr