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SFR, Orange, Bouygues, Free… Les opérateurs sous pression pour régler le problème des zones blanches

D’après l’Arcep, les opérateurs n’avaient en novembre 2024 toujours pas mis en service la majorité des sites soumis à des obligations de déploiement dans les zones non-couvertes.
Une antenne de téléphonie mobile installée dans le pays d'Auge en Normandie. (Siccoli Patrick/Sipa)
publié le 7 mai 2025 à 17h37

Le régulateur s’impatiente. L’Arcep, l’autorité régulant les communications électroniques, a mis en demeure les quatre opérateurs de télécommunication français d’accélérer le déploiement du réseau mobile dans les zones non couvertes, selon plusieurs décisions publiées ce mercredi 7 mai.

SFR, Bouygues Telecom, Free et Orange sont visés dans le cadre du dispositif de «couverture ciblée», qui fait peser sur les opérateurs une obligation de couverture en réseau mobile dans des zones peu denses. Ces obligations découlent du «New Deal Mobile», un plan établi par l’Arcep en 2018 pour lutter contre les zones blanches, dépourvues de couverture réseau.

Dans ses décisions, l’Arcep fait référence à plus d’une centaine de zones sujettes à une obligation de couverture par des antennes-relais d’ici à début août. Les opérateurs disposent donc encore de plusieurs mois pour se conformer à leurs obligations.

Mais le régulateur souligne que, selon des chiffres en date de novembre 2024, la majorité des sites soumis à des obligations de déploiement n’ont pas été mis en service et certains ne font pas l’objet d’un projet de construction déjà amorcé. Il a fait état, pour les quatre opérateurs, d’un «doute sérieux» sur la possibilité de se conformer à leurs obligations d’ici août.

«Contraintes opérationnelles»

La Fédération française des télécoms, qui regroupe trois des quatre opérateurs (Free n’en fait pas partie), «prend acte de ces mises en demeure», a déclaré à l’AFP son directeur général Romain Bonenfant. «Les opérateurs continueront de déployer» les antennes-relais prévues par le «New Deal Mobile», a-t-il indiqué, soulignant l’existence de «nombreuses contraintes opérationnelles».

Concernant le raccordement des foyers à la fibre optique, l’Arcep a également mis en demeure Orange concernant les délais de raccordement observés sur certains «locaux raccordables à la demande». Le régulateur considère en effet qu’«Orange a manqué à son engagement en matière de délai de livraison de commande», qui doit normalement être inférieur à six mois.

Enfin, l’Arcep a adressé une mise en demeure à l’opérateur d’infrastructure Réseau optique de France (du groupe Iliad, maison mère de Free) concernant son obligation de raccordement de l’ensemble des locaux dans les zones les moins denses. Une mise en demeure qu’elle a également adressée à deux opérateurs d’infrastructure à La Réunion, Reunicable et SRR.