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Justice

Shemseddine tué à Viry-Châtillon : deux nouveaux mineurs placés en détention provisoire

Les adolescents, soupçonnés d’avoir pris part au lynchage mortel du collégien Shemseddine le 4 avril, avaient demandé un délai pour préparer leur défense. Au total, quatre jeunes, dont deux frères, sont mis en examen pour assassinat.
Devant le collège Les Sablons de Viry-Châtillon (Essonne), le 7 avril 2024. (Emmanuel Dunand/AFP)
publié le 10 avril 2024 à 12h26

Deux mineurs mis en examen pour assassinat ont été placés ce mercredi 10 avril en détention provisoire après la mort de Shemseddine, 15 ans, battu à mort jeudi devant le collège des Sablons à Viry-Châtillon (Essonne), annonce le parquet d’Evry dans un communiqué. Me Jacques Bourdais, qui défend un adolescent de 17 ans, n’a pas souhaité réagir à l’issue de l’audience devant le juge des libertés et de la détention.

Au total, quatre jeunes hommes, dont deux frères, sont mis en examen pour assassinat : parmi eux, un majeur et un mineur ont été écroués dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux autres mineurs avaient «demandé un délai pour préparer leur défense», précise le parquet.

Emoi

Les obsèques de Shemseddine, comme l’appelaient ses amis, ont eu lieu mardi dans l’Essonne, en présence de dizaines de proches et d’habitants de Viry-Châtillon. Le décès de l’adolescent, battu à mort près de son collège deux jours après une autre agression violente qui avait visé Samara, une collégienne à Montpellier, a provoqué l’émoi dans tout le pays.

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des mis en cause, cités par le procureur de la République d’Evry Grégoire Dulin, les deux frères avaient sommé plusieurs garçons, dont la victime, de cesser leur correspondance avec leur sœur, notamment «sur des sujets relatifs à la sexualité», «craignant pour sa réputation et celle de leur famille».

L’adolescente, 15 ans, a elle été mise en examen pour abstention volontaire d’empêcher un crime. «Il n’y a pas de crime d’honneur», a souligné mardi le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, à l’Assemblée nationale, «il n’y a que des crimes d’horreur».