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A la barre

Six ans après sa sortie de prison, l’ex-numéro 2 du «gang des barbares» sera jugé en juillet pour enlèvement et séquestration

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Jean-Christophe Soumbou n’avait pas refait parler de lui depuis sa libération. Il comparaissait ce jeudi 6 juin devant le tribunal de Bobigny, qui a renvoyé le procès, dans une affaire pour laquelle il encourt vingt ans de réclusion.

Le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 15 janvier 2024. (Ludovic Marin /AFP)
Publié le 06/06/2024 à 21h51

«Depuis que je suis sorti de prison, ça fait six ans, je n’ai jamais eu de problème avec la justice. J’ai de graves problèmes de santé. Je veux rentrer chez moi.» L’homme à la carrure impressionnante qui s’exprime dans le box vitré du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) n’est pas un prévenu ordinaire : il s’agit de Jean-Christophe Soumbou, condamné à dix-huit ans de prison, à l’âge de 20 ans, pour l’enlèvement et la séquestration d’Ilan Halimi en 2006. Homme de l’ombre, «Craps» (diminutif de crapaud), avait été chargé par Youssouf Fofana, le chef du «gang des barbares», en raison justement de sa carrure, d’enlever ce jeune homme de confession juive, contre une rançon, et de l’emmener sur son lieu de séquestration, à Bagneux (Hauts-de-Seine). Ilan Halimi sera retrouvé agonisant près d’une voie ferrée dans l’Essonne le 19 février 2006.

«700 euros d’argent liquide, sa sacoche Louis Vuitton et une Rolex»

Né en 1986, Soumbou a été libéré en 2018 sous bracelet électronique après s’être tenu à carreau en prison. Depuis, il n’avait pas refait parler de lui. Jusqu’à ce mardi 4 juin où,