Appuyé sur une béquille et flanqué d’une horde de photographes, celui par qui le scandale est arrivé fait profil bas en rejoignant le tribunal correctionnel de Montpellier. Boualem Naman, dit «Doualemn» ou encore «Ami Boualem», agent d’entretien de 59 ans, père de deux enfants, comparaissait lundi 24 février pour «provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un crime ou délit».
Le début de l’affaire remonte au 4 janvier, tandis que Michaël Delafosse, maire PS de Montpellier, ainsi que le préfet de l’Hérault signalent au procureur une vidéo diffusée sur TikTok par Boualem Naman, un influenceur suivi par 138 000 abonnés. Les premières traductions de cette vidéo évoquent un appel au meurtre ; les traductions suivantes parlent quant à elles d’une «correction sévère». La personne visée par ces propos serait Mohamed Tadjadit, un jeune poète, militant politique et opposant au régime algérien, condamné et actuellement incarcéré en Algérie. Surprise des juges comme des avocats de la défense qui apprennent en début d’audience que Mohamed Tadjadit et ses parents se sont constitués partie civile. Pour leur conseil, Me Bernard Schmid, il ne fait guère de doute que la vidéo incriminée visait bien son client.
«Publicité» de l’affaire
Difficile toutefois d’en savoir davantage en écoutant Boualem Naman