L’ancien magnat de l’automobile pourrait bien avoir à faire face à de nouveaux ennuis judiciaires à cause des sociétés installées aux Pays-Bas du temps de sa gloire. Certaines de ces structures créées dans l’orbite de Renault-Nissan-Mitsubishi, les trois constructeurs alliés, et logées dans ce pays dont le droit agréable et la fiscalité très accommodante sont de nature à plaire aux grosses boîtes, avaient, dès la chute de Carlos Ghosn en novembre 2018, commencé à poser question. C’est le cas de Renault Nissan BV (RNBV, financée moitié-moitié par chacun des deux constructeurs), censée incarner l’«alliance» à Amsterdam.
Des dépenses de cette coquille, qui ne comptait aucun salarié propre mais un budget rondelet de quelques dizaines de millions d’euros, ont attiré l’attention des enquêteurs, d’abord au Japon puis en France. Les fameuses soirées à Versailles, c’était RNBV qui régalait. Les voyages du magnat de l’automobile en avion privé, notamment vers des destinations de vacances : c’était encore RNBV…
Renault ancienne ère
Deux informations judiciaires s’intéressent déjà aux paiements effectués par cette tirelire néerlandaise qui semblait fonctionner sous le seul contrôle de la garde rapprochée de Ghosn : l’une, à Nanterre, cible les principaux flux financiers suspects pour un total de 11 millions d’euros, un dossier ouvert suite à