Soudain, la grande sœur de Jules Pertet a fondu en larmes et le public du tribunal correctionnel de Nîmes a grondé de colère. L’affluence était nombreuse, ce jeudi 12 juin, au procès du groupe Paprec, champion français du recyclage poursuivi pour homicide involontaire après la mort de ce technicien de maintenance de 21 ans, happé par une machine dans une usine de Nîmes le 26 juillet 2023. Salle pleine, au point que certains devaient patienter debout, entre les rangées de sièges. Des amis de la famille, des voisins, des collègues de travail vêtus d’un tee-shirt blanc barré d’une photo du jeune défunt. «Jules, 21 ans, mort au travail», avait titré le matin même, en première page, le quotidien régional Midi Libre.
«Ils ne nous arrêteront pas»
Mais le procès n’a pas eu lieu. La défense a formulé une demande de renvoi, au motif que l’avocate du directeur de l’usine nîmoise (poursuivi à titre individuel) était malade. Le procureur s’est opposé à cette requête, qu’il a jugée «catastrophique sur le plan humain», suggérant