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Interview

Soupçons de corruption à Monaco : «Il y a manifestement une force obscure auprès d’Albert II»

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Pascal Garbarini, avocat de Didier Linotte, ancien président du Tribunal suprême de Monaco récemment mis en examen pour corruption en bande organisée, met en cause la justice locale.
L'avocat Pascal Garbarini en septembre 2020. (Selvini F/Andia)
publié le 6 juillet 2025 à 11h49

Encore une secousse sur le Rocher. Après avoir exercé, de 2012 à 2023, la plus haute fonction juridique à Monaco, à la tête de l’équivalent local de la Cour de cassation, Didier Linotte, juriste français ayant assuré une confortable fin de carrière dans la principauté, est mis en cause à propos d’une décision rendue en 2020 condamnant l’Etat monégasque, ou ce qui en tient lieu, à verser un colossal dédommagement de 136 millions d’euros au promoteur immobilier Caroli, suite à l’abandon de son projet d’extension en mer baptisé l’Esplanade des pêcheurs. Lequel faisait concurrence à un projet similaire, Mareterra, qui vient d’être achevé par le tout-puissant groupe Pastor, qui parait parfois être le véritable prince de Monaco, à la place d’Albert II. Entretien avec l’avocat de Linotte, Pascal Garbarini.

Votre client vient tout juste d’échapper à la case prison.

Cela n’avait aucun sens d’incarcérer un homme de 77 ans, sans le moindre risque de fuite, pour des faits remontant à plusieurs années, qu’il conteste avec force. Le parquet monégasque a pourtant requis sa détention, h