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Justice

Soupçons de favoritisme : le Parquet national financier fait appel de la relaxe d’Olivier Dussopt

Le Parquet national financier (PNF) a fait appel ce mercredi 24 janvier de la relaxe de l’ex-ministre du Travail Olivier Dussopt pour des soupçons de favoritisme dans l’attribution du marché public de l’eau en 2009, lorsqu’il était maire d’Annonay (Ardèche).
L'ancien ministre du Travail au palais de justice de Paris, le 27 novembre 2023. (THOMAS SAMSON/AFP)
publié le 24 janvier 2024 à 18h49

La justice n’en a pas terminé avec Olivier Dussopt. Ce mercredi 24 janvier, le Parquet national financier (PNF) a fait appel de la relaxe, prononcée le 17 janvier, de l’ex-ministre du Travail pour des soupçons de favoritisme dans l’attribution du marché public de l’eau en 2009, lorsqu’il était maire d’Annonay (Ardèche). Le Parquet national financier avait dix jours pour faire appel du jugement, c’est chose faite.

Au sujet de la relaxe prononcée, le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, «estime que cette décision soulève des questions de droit au regard du délit de favoritisme, qui méritent d’être soumises à l’examen de la cour d’appel».

En novembre, lors du procès d’Olivier Dussopt, le PNF avait requis à son encontre dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende, mais le tribunal correctionnel de Paris a décidé de relaxer l’ancien ministre et les deux autres prévenus : Olivier Brousse, ex-directeur général de la société d’aménagement urbain et rural (Saur) et la Saur elle-même.

Olivier Dussopt était jugé pour favoritisme, Olivier Brousse pour complicité de favoritisme et la Saur pour recel de ce délit. Contacté par l’AFP ce mercredi, Olivier Dussopt a affirmé qu’il «exposera à nouveau ses explications complètes à la cour d’appel pour la convaincre à son tour et pour que la relaxe et son innocence soient confirmées». «Le tribunal a prononcé une décision appuyée sur une motivation précise et détaillée. Il a jugé que tous ces actes, qui concernent une ancienne procédure de marché public de 2009, sont conformes au droit et à la loi», a estimé l’ancien ministre.