Des retenus réveillés «à coups de pied dans les portes». Une enquête préliminaire a été ouverte à la suite du signalement de Danielle Simonnet, qui a dénoncé des violences policières au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, a indiqué ce jeudi 29 février le parquet de Paris. Les investigations ont été confiées au service de déontologie de synthèse et d’évaluation de la police (SDSE), a précisé le ministère public. Dans le document de la députée transmis le 30 janvier et consulté par Libération, il est signalé que des détenus «auraient été victimes» de violence «de la part des agents de police chargés de la surveillance».
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Dans le détail, les violences dénoncées par Danielle Simonnet au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, auraient eu lieu à la fin de la semaine du 22 janvier aux alentours de 4 heures du matin alors que les retenus dormaient. «L’équipe de nuit des agents de police, dont certains auraient été sous l’emprise de l’alcool, aurait réveillé les retenus à coups de pied dans les portes, tout en retournant les cellules», est-il noté dans son signalement. Certains retenus auraient reçu des coups, accompagnés d’insultes dégradantes. Ces violences seraient une réponse à des propos dégradants qu’auraient tenus certains retenus envers une policière.
Danielle Simonnet visitait le CRA de Vincennes au titre de l’article 719 du code de procédure pénale, disposant du droit pour les parlementaires de visiter les lieux de privation de liberté. En juillet dernier, Libération avait déjà accompagné l’élue dans le même établissement à l’occasion d’un reportage.