Proximité de la hiérarchie dans une brigade où l’on vit à l’année, disponibilité de l’arme pour passer à l’acte rapidement, vétusté, parfois, des locaux et manque de reconnaissance des supérieurs. Le problème des suicides dans les rangs de la gendarmerie nationale n’est pas nouveau, mais il est plus rarement évoqué que celui de leurs cousins de la police nationale. Pourtant, si les chiffres, depuis une trentaine d’années, sont difficiles à analyser, tant aucune réelle tendance ne se dégage, l’année 2022 semble annoncer une augmentation sensible du nombre de suicides chez les gendarmes.
D’après les comptes communiqués par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Libération, 15 militaires se sont donné la mort depuis janvier. C’est déjà 3 de plus que pour toute l’année 2021, avec notamment une série de quatre suicides en quelques jours entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin. Parmi eux, un garde républicain s’est suicidé au sein même d’une dépendance de l’Elysée le 29 mai dernier, sans qu’aucun détail ne filtre sur les circonstances de ce drame pour le moment.
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Pourtant, les suicides au sein des forces de l’ordre, police et gendarmerie confondues, font régulièrement l’objet d’une attention particulière. Entre 2010 et 2020, 242 suicides de gendarm