Le chauffeur de VTC en garde à vue après avoir renversé des supporteurs du PSG à la suite de la demi-finale de Ligue des champions mercredi 7 mai, assure avoir «paniqué» et subit depuis des «menaces» pour lesquelles il va porter plainte.
D’après son avocat, Me Hedi Dakhlaoui, confirmant des déclarations faites au Parisien, «c’est un chauffeur de VTC, il travaille pour une conciergerie de luxe et ramenait un ami d’un client». Selon l’avocat, «sa voiture s‘est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment», près des Champs-Elysées à Paris où des supporteurs parisiens célébraient la victoire de leur club contre l’équipe anglaise d’Arsenal.
«La foule s‘en est prise à lui, il a un carreau de son véhicule qui était sur le point d’exploser. Il a paniqué, il a eu un moment de peur, il n’y a aucune intentionnalité», a ajouté Me Dakhlaoui. Son client, «inquiet» pour les trois supporteurs blessés dont l’un grièvement, «ne souhaite pas fuir ses responsabilités» et a d’ailleurs «pris attache tôt jeudi avec la Sûreté territoriale», chargée de l’enquête ouverte par le parquet de Paris, «pour se présenter».
«Il est menacé, ainsi que sa famille, sur les réseaux sociaux, cela vient de supporteurs mais il y a aussi des menaces à connotation raciste. Mon cabinet va déposer une plainte aujourd’hui», a ajouté l’avocat.
Une voiture incendiée et entièrement détruite par la foule
L’un des blessés, un mineur, a été transporté à l’hôpital dans la nuit avec un pronostic vital engagé. Il était toujours hospitalisé jeudi soir selon le parquet de Paris. «Au moins un des trois supporteurs a porté plainte», a appris l’AFP de source policière.
Après avoir percuté des piétons, le conducteur de ce véhicule Mercedes et son passager avaient «pris la fuite à pied abandonnant leur voiture à la colère de la foule, laquelle a été incendiée et entièrement détruite», avait souligné la préfecture de police. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
Reportage
Une enquête a été ouverte pour violences avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, inférieure à huit jours, délit de fuite et non-assistance à personne en danger. Au total, ce sont 44 gardes à vue qui ont été prises pour ces violences à la suite du match.
Jeudi soir, le parquet de Paris a précisé que cinq de ces personnes ont vu leurs gardes à vue levées en vue d’une présentation à un magistrat pour d’éventuelles poursuites, tandis que huit autres ont vu leurs gardes à vue prolongées.