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Prisons

Surpopulation carcérale : «Plus de 5 000 nouveaux détenus par an, c’est une bombe»

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Ce mercredi 2 juillet, un groupe de vingt-sept organisations a plaidé devant les députés pour la mise en place d’un mécanisme de régulation carcérale face à «l’urgence». La France compte plus de 84 000 détenus, un record.
A Fleury-Mérogis, en décembre 2023. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 2 juillet 2025 à 19h44

L’intervention dure à peine quelques minutes, mais produit son petit effet. «Quand je vois ce rythme de plus de 5 000 [nouveaux] détenus par an, je m’inquiète, parce qu’on ne voit pas de frein. Quand est-ce que ça va s’arrêter ? Plus de 5 000 détenus, ce n’est pas normal. Plus de 5 000 pour nous, c’est une bombe. Et on vous aura avertis», a mis en garde, ce mercredi 2 juillet, le secrétaire national de FO Direction, syndicat majoritaire des directeurs de prison, Ivan Gombert, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. Alors que les alertes se multiplient et que les acteurs du milieu pénitentiaire redoutent l’effet d’un été caniculaire sur des prisons pleines à craquer, un groupe de travail sur la régulation carcérale, regroupant vingt-sept organisations et mené sous l’égide de la contrôleuse générale des lieux de privation (CGLPL), était auditionné ce mercredi. Ils ont exhorté les députés à prendre «leurs responsabilités» et à inscrire dans la loi un mécanisme national de régulation carcérale, «qui doit être contraignant».

Dans ce groupe, des acteurs de terrain intervenant à tous les niveaux de la chaîne pénale, parmi lesquels l’Observatoire international des prisons, le Conseil national des barreaux ou les deux organisations professionnelles majoritaires au sein de la magistrature, l’Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature. «On a tous des divergences, mais une chose nous lie totalement : c’est l’urgence de la régu