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Sécurité

Surveillance : ces citoyens qui veillent au grain

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L’utilisation de la participation citoyenne en matière de sécurité fait débat à Montrouge. En France, ce sont des milliers de communes qui ont recours à des dispositifs similaires, pour des résultats difficiles à évaluer.
Dans la commune d'Osmoy (Yvelines), qui compte parmi les 5 700 communes membres du dispositif «Voisins vigilants et solidaires». (ANDBZ/ABACA/ANDBZ/ABACA)
publié le 12 juin 2021 à 17h06

«Et qu’est-ce que c’est Bien installé à l’ombre d’un arbre dans un parc en face du grand cimetière de Montrouge (Hauts-de-Seine), ce retraité réagit comme la quasi-totalité des personnes que Libération a interrogées ce jour-là. «Ah non, je n’ai jamais entendu parler de la participation citoyenne… Et alors ? C’est une bonne idée C’est en tout cas ce que pense le maire UDI de la ville, Etienne Lengereau. Ce dernier vient d’entériner l’utilisation du dispositif de participation citoyenne, qui devrait être effectif au début de l’année prochaine, afin de «conduire et mettre en œuvre une politique publique en matière de sécurité».

«Un état d’esprit de la surveillance pour tous»

L’idée, qui n’est pas nouvelle, consiste à désigner, d’abord sur la base du volontariat, des référents sécurité dont le rôle sera de faire remonter des informations aux autorités, en l’occurrence à la mairie ou à la police municipale de Montrouge. «Bien sûr que nos polices municipale et nationale font un bon travail, mais malgré leur présence il reste une certaine délinquance, des incivilités existent toujours, explique l’édile à Libération. Autant créer un nouveau réseau afin que les citoyens échangent, préviennent et détectent les signaux faibles.»

Des arguments qui ne passent pas du côté de l’opposition. «On pousse les habitants à dénoncer, à soupçonner, c’est un état d’esprit de la surveillance pour tous», dénonce