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Tags de «mains rouges» sur le Mémorial de la Shoah : un procès sur fond d’ingérences étrangères présumées

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Quatre Bulgares seront jugés à partir de ce mercredi 29 octobre au tribunal correctionnel de Paris pour des dégradations, soupçonnées d’avoir été motivées par l’antisémitisme, commises en mai 2024 sur l’édifice. Une note d’analyse versée à la procédure souligne que l’opération «mains rouges» correspond au mode opératoire des services de renseignement russes.

Une partie des mains rouges réalisées au pochoir sur le Mur des Justes, au Mémorial de la Shoah, le 14 mai 2024. (Antonin Utz/AFP)
Publié le 28/10/2025 à 20h04

C’est le tout premier procès dans une série de dossiers judiciaires qui se succèdent depuis deux ans en Ile-de-France, et que les autorités rattachent à des opérations d’ingérence étrangère – des étoiles de David bleues taguées sur des murs, en octobre 2023, aux têtes de cochon déposées le mois dernier devant des mosquées. A partir de ce mercredi 29 octobre, pendant trois jours, quatre hommes de nationalité bulgare vont être jugés, devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris, dans l’affaire des «mains rouges» retrouvées en mai 2024 sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah, et dans plusieurs rues de la capitale.

Mircho A., 27 ans, Georgi F., 36 ans, et Kiril M., 28 ans, sont poursuivis pour association de malfaiteurs et pour «dégradations», avec les circonstances aggravantes qu’elles ont été «commises en réunion» et au motif d’une supposée «appartenance à une race, ethnie ou religion». Ils encourent sept ans de prison et 75 000 euros d’amende. Le premier, en cavale, ne sera pas sur le banc des pr