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Tarascon : après la décapitation d’un ado, de nombreuses interrogations et une ville sous le choc

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Tôt lundi, un homme a été abattu par la police de Tarascon après s’être échappé de son domicile où le cadavre d’un garçon de 13 ans, en fugue depuis deux jours, a été retrouvé dans la nuit. La victime aurait été décapitée et sa chair en partie arrachée, l’hypothèse de l’anthropophagie n’est pas écartée.
A Tarascon (Bouches-du-Rhône) ce lundi. (Bruno Souillard/Photo PQR. La Provence. Maxppp)
par Samantha Rouchard, correspondance à Marseille et Elhia Pascal-Heilmann
publié le 19 juillet 2021 à 19h56

A Tarascon (Bouches-du-Rhône), petite ville de 15 000 habitants dans le sud de la France, les rumeurs qui font froid dans le dos vont bon train depuis ce lundi matin. Ecrasé par un soleil de plomb et le silence des devantures closes des commerces, le centre historique de la ville baigne dans un «calme qui a tout d’inquiétant» d’après un commerçant qui souhaite rester anonyme.

Tôt ce lundi, un homme de 32 ans, montpelliérain d’origine et tarasconnais depuis de nombreuses années, a été abattu par le tir d’un policier dans les rues de la ville. Vers 23h30 dimanche, le cadavre d’un mineur avait été retrouvé à son domicile après que ses voisins ont donné l’alerte. Le suspect avait pris la fuite par le toit avant d’être rattrapé dans les ruelles sinueuses de son quartier. Sur place, le tableau est sordide, d’après le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau : «Le cadavre est décapité d’une part et, d’autre part, ce cadavre a des morceaux de chair qui pendent.» La victime serait un garçon de 13 ans, échappé il y a trois jours du foyer familial. Le rapport d’autopsie devrait être rendu mardi matin pour «déterminer les causes de la mort, à savoir s’il a été décapité avant ou après [son décès] et autres détails macabres». L’hypothèse de l’anthropophagie n’est pas exclue par le