Soyons honnête : on ne comptait pas regarder vraiment Crimes contre l’humanité. Plutôt jeter un œil, vite fait, et rejoindre notre polar du moment. Il serait forcément plus palpitant qu’une série documentaire qui nous replonge dans la Deuxième Guerre mondiale au moment même où l’actualité réactive très concrètement la possibilité d’une troisième – à quoi bon lester par la vieille histoire notre cerveau déjà essoré par la présente. On a pourtant accroché, très vite, à la collection initiée par Patrice Duhamel, ancien directeur de France Télévisions, et la productrice Dana Hastier, puis supervisée par le documentariste Gabriel Le Bomin, et diffusée sur France 2, France 3 et France 5. Au point de «binger» (enchaîner les épisodes), comme on le ferait pour Peaky Blinders ou Adolescence.
Loi Badinter
Crimes contre l’humanité retrace trois procès français historiques. Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon entre 1942 et 1944, entre autres responsable de l’assassinat de 44 enfants juifs à Izieu (Ain), a été jugé à Lyon en 1987. Le milicien