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Justice

«Totalement inhabituel» : au procès Sarkozy-Kadhafi, les diplomates évoquent les étonnantes visites libyennes de Guéant et Hortefeux

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Deux anciens ambassadeurs et un ex-attaché de sécurité intérieure ont été auditionnés par le tribunal judiciaire de Paris. Les trois assurent avoir été tenus à l’écart de la relation nouée entre les sarkozystes et plusieurs responsables libyens.
L'ancien ministre Brice Hortefeux au tribunal correctionnel de Paris, le 6 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 16 janvier 2025 à 17h52

Ils étaient aux premières loges de la relation franco-libyenne mais affirment n’avoir rien su, rien vu. Deux anciens ambassadeurs de France en Libye, et l’un de leurs collaborateurs, un ancien commissaire attaché de sécurité intérieure, ont été entendus par le tribunal judiciaire de Paris, jeudi 9 et mercredi 15 janvier. Les trois déclarent ne pas avoir été associés aux discussions parallèles menées par les sarkozystes avec le régime du despote Muammar al-Kadhafi. Rencontres mises au jour par le site d’information Mediapart, et confirmées par la titanesque enquête judiciaire qui a suivi.

En poste à Tripoli d’octobre 2004 à décembre 2007, l’ambassadeur Jean-Luc Sibiude, cheveux blancs en bataille et veste bleu marine, garde le souvenir d’une période «faste», «dynamique», de la relation entre les deux nations. A cette époque, «la France dans l’esprit des Libyens représentait un pays particulier, essentiellement parce qu’on est membre permanent du conseil de sécurité et qu’on avait des relations très étroites avec les pays du Sahel, la Libye voulait retrouver ave