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Libération
Violences sexuelles

Toulouse : un policier pris sur le fait bientôt jugé pour harcèlement sexuel

Un policier toulousain de 53 ans a «été interpellé parce qu’il avait suivi une dame dans une voiture jusqu’à son domicile et lui a tenu des propos à caractère sexuel». Déjà visé par plusieurs plaintes, il sera jugé au mois de mai.
France, Toulouse, 2022-10-04. Un homme en civil de la police porte un brassard et son arme. Illustration police intervention. Photographie Antoine Berlioz / Hans Lucas. (Photo by Antoine Berlioz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP) (Antoine Berlioz/Hans Lucas via AFP)
publié le 8 décembre 2022 à 11h26

Dix plaintes et 17 victimes. Un formateur de police, déjà visé par des plaintes pour harcèlement sexuel, a été interpellé mardi à Toulouse pour des faits de même nature et sera jugé en mai pour cette affaire, a-t-on appris auprès du parquet jeudi.

Ce policier de 53 ans a «été interpellé parce qu’il avait suivi une dame dans une voiture jusqu’à son domicile et lui a tenu des propos à caractère sexuel», explique Samuel Vuelta-Simon, procureur de la République de Toulouse.

Selon la Dépêche du Midi, l’agent aurait menacé la femme de la «violer». Choquée, cette dernière aurait alors fait appel à son compagnon pour confronter le policier. Il sera jugé le 24 mai 2023 pour harcèlement avec propos sexistes et sexuels, et est placé sous contrôle judiciaire d’ici là.

Des promesses de «fessées»

Le mis en cause faisait déjà l’objet de dix plaintes pour des faits similaires, survenus au sein de l’école de la police nationale de Toulouse où il officiait en tant que formateur. Ces plaintes font toujours l’objet d’investigations. L’enquête au sein de l’école «a permis de découvrir d’autres victimes», a précisé le procureur qui évoque «des propos à caractère sexuel ou sexiste», tandis qu’une enquête de l’IGPN est également en cours.

Toujours selon la Dépêche du Midi, neuf élèves gardiennes de la paix avaient déjà dénoncé les agissements de leur formateur qui, en plein cours, leur promettait de leur mettre des «fessées». L’enquête de l’IGPN a permis de remonter au total sur dix-sept victimes de harcèlement ou de gestes inappropriés en plus de celle de lundi.

Au moment de son interpellation mardi, le quinquagénaire était en arrêt maladie depuis avril, date correspondant au dépôt des plaintes.