Menu
Libération
Prison

«Tout ça a été fait pour casser psychologiquement les détenus» : dans une audience de contestation de placement à Vendin-le-Vieil

Réservé aux abonnés

Gabriel O., soupçonné d’appartenir à la DZ Mafia, contestait ce lundi 8 septembre devant le tribunal administratif son récent transfert à la prison pas-de-calaisienne aux conditions «particulièrement difficiles» et, selon son avocat, touchant à «à la dignité humaine».

La prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) compte 88 occupants du quartier de lutte contre la criminalité organisée, dédiée aux narcotrafiquants. (Philippe Huguen/AFP)
Publié le 08/09/2025 à 19h30

Un exemple vaut mille mots. Et Gabriel O. l’a bien compris. Devant le tribunal administratif de Versailles (Yvelines), ce détenu particulièrement surveillé a choisi, ce lundi 8 septembre, d’être pédagogue. Lors d’une audience en référé-liberté – à laquelle il assiste en visioconférence – pour contester son transfert de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) au nouveau quartier hypersécurisé de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le Marseillais se permet courtoisement un «petit exemple» face aux magistrats. Il se lève et part éteindre la lumière de la cellule où il se trouve. Elle se retrouve, en pleine journée, immédiatement plongée dans la pénombre, malgré une fenêtre sur le côté.

Comme une trentaine des 88 occupants du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de cette prison pour narcotrafiquants nouvelle génération, Gabriel O. a engagé une procédure contre ses conditions de détention et son déménagement forcé dans le Pas-de-Calais. Comme lui, la plupart de ses codétenus sont en dé