L’événement a retenu toute l’attention des policiers spécialisés. Ce 1er février 2022, se tenait au Louvre une conférence consacrée au renforcement de la coopération européenne contre le trafic illicite de biens culturels. Le vaste scandale d’antiquités pillées mis au jour par la justice française n’a alors pas encore éclaboussé le prestigieux musée parisien, dont l’ancien président, Jean-Luc Martinez, ne sera mis en examen que cinq mois plus tard pour «blanchiment» et «complicité d’escroquerie en bande organisée». Ce dernier figure d’ailleurs parmi les intervenants du colloque et souligne l’importance d’avoir un «marché sain» en Europe. A ses côtés, une autre figure bien connue du monde de l’art, le Néerlendais Vincent Geerling, fait ce jour-là une intervention remarquée. Président historique de la très influente Association internationale des antiquaires (Iadaa), basée aux Pays-Bas, le lobbyiste assène que les marchands appliquent les diligences légales depuis longtemps afin de garder une bonne réputation. Lui-même confesse avoir mis plus de dix ans à se forger une image irréprochable lui permettant de com
Enquête
Trafics : derrière le masque funéraire égyptien, le syndicat international des antiquaires rattrapé par le scandale
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C’est un masque funéraire égyptien de la période ptolémaïque, pillé en Egypte, qui a permis aux policiers de remonter jusqu’à Vincent Geerling, fondateur de la galerie Archea Ancient Art, à Amsterdam. P (Thomas Burmeister/picture alliance / dpa)
par Emmanuel Fansten
publié le 11 juin 2023 à 15h01
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