De l’alcool en pagaille, pourtant interdit à bord, une chèvre livrée entière pour agrémenter les repas, des prostituées : sur le vraquier Trudy, un navire de transport de marchandises battant pavillon du Liberia, long de 185 mètres, l’équipage ne se refuse rien en cette année 2021. Au gré des mouillages ou des escales, il a navigué du 19 août au 30 septembre, quittant Baltimore, sur la côte est des Etats-Unis, pour gagner le Brésil, sillonner entre les îles du Cap-Vert et les Canaries avant de finir son voyage par une étape surprise : les douanes françaises. Le 1er octobre, il est arrêté et conduit dans le port de Dunkerque, où 40 sacs de plastique, contenant 1,27 tonne de cocaïne, sont découverts dans le cargo rouillé, entassés dans le faux plafond d’un local réservé au sport.
L’enquête révélera ultérieurement qu’au total, 3,6 tonnes de poudre blanche, compressée sous forme de pains, ont été transportées par le Trudy au cours de son voyage jusqu’à son étape ultime, Rotterdam, où il terminera sa route le 26 octobre afin de décharger sa dernière cargaison. Il faut reconnaître que pendant la traversée comme à quai, le contrôle de ses troupes par le capitaine du navire, un Roumain de 53 ans, peut sans hésiter être qualifié de largement «défaillant», souligne le parquet de Paris dans son réquisitoire définitif, qui demande le renvoi en ju